Comme beaucoup de personnes, j’ai fait des choix (et j’en fais surement encore), sans me poser réellement la question « est-ce que ça me rendrait heureuse ? ». C’est pour ça que dès mes premières années d’études j’ai fait des choix car c’était les « bons choix ». Les bons choix pour trouver un travail facilement, gagner suffisamment d’argent pour vivre correctement…etc. Vous voyez le truc venir ? J’ai fait un bac S, j’ai continué en informatique et statistique parce que je n’aurai surement pas de mal à trouver un travail. Et aujourd’hui j’en suis au point de me reconvertir alors qu’en soit, je n’ai pas vraiment à me plaindre… Après tout pourquoi je râle ?
Du coup, qu’est ce qui n’allait pas dans ma vie, dans mon travail?
Eh bien c’est très simple, tous les jours quand je me lève le matin je me demande pourquoi je fais ça? Je me dis que oui c’est bien chaque mois j’ai mon salaire qui tombe, j’ai une certaine sécurité. Et une fois que j’ai terminé mes heures de travail, je peux le dépenser. Mais à quoi bon ?
Parce qu’au final, le soir je rentre chez moi, fatiguée par un travail qui ne m’épanouit pas. Je n’ai donc que 2 ou 3 heures pour faire ce qui me plait (et encore sans compter les corvées et les obligations) et après il me reste les week-ends. Au final j’ai fait le calcul, sur une semaine de 168h, je n’ai que 65h pour moi (et je le répète, les obligations ainsi que le sommeil prennent beaucoup de temps). Je passe donc beaucoup plus de la moitié de ma vie (sans compter le sommeil), à travailler, et faire quelque chose qui ne me convient pas voire plus.
Le déclic qui m’a fait dire : « C’est le moment de réagir, c’est maintenant ou jamais ! »
Un début de thérapie chez une psychologue
Il y a plus d’un an maintenant, j’ai commencé à faire des séances chez une psychologue. Une jeune femme vraiment très à l’écoute. Elle m’a rassuré sur la vie en général, sur mes choix, ou plutôt mon absence de choix. Elle m’a encouragé et surtout… elle m’a écouté. Le jour où j’y suis allée pour la première fois, je n’imaginais pas que parler m’enlèverait un poids si lourd sur les épaules. Nous avons longuement discuté des relations, qu’elles soient familiales ou amoureuses ainsi que d’autres sujets, comme le travail et les objectifs de vie, et surtout de la notion de bonheur : Qu’est ce que cela signifie d’être heureux? Elle m’a tellement rassuré qu’à partir de ce moment-là, n’ayant encore initié aucune action, je me sentais déjà plus en confiance pour tenter quelque chose.
Un livre rassurant, ces phases de doutes sont normales !
En parallèle de cela j’ai lu livre de psychologie qui m’a beaucoup inspiré (selon moi, je ne suis pas une pro) :
Transitions de vie : « comment s’adapter aux tournants de notre existence »
de William Bridges
Ce livre aborde plusieurs types de transitions que l’on peut vivre au fil de notre existence, de notre plein gré ou non. Comme par exemple les transitions liées à l’âge (la crise de la quarantaine…), les transitions sentimentales (un décès, une rupture…) ou bien… les transitions professionnelles (un licenciement, une reconversion…). Il m’a beaucoup apaisé et rassuré car dans ma tête, j’avais vraiment l’impression d’avoir un problème. J’avais l’impression de « tout avoir pour me sentir bien dans ma vie » et pourtant je n’étais pas satisfaite. Je me disais « Mais bon sang Célia, regarde un peu, pourquoi tu es triste ? ». Bref, si vous lisez cet article vous comprendrez surement ce que j’essaie de raconter !
Ce livre décrit les 3 phases majeures d’une transition : (1) la fin (la rupture, le licenciement…), (2) la zone neutre, c’est la phase dans laquelle je me trouvais. La fin pour moi c’était de ne plus me sentir bien dans mon travail, la fin du moi qui essaie coûte que coûte d’être satisfait dans une vie qui ne lui va pas. Ma fin c’était quand j’ai baissé les bras. Ma zone neutre, c’est quand j’ai compris que j’allais faire quelque chose, j’allais changer. J’allais au moins changer de travail, ou retourner à l’école, ou me reconvertir… bref, j’allais réagir. Et aujourd’hui, j’ai donc entamé une formation à distance (en Décoration d’intérieur), je pense être dans la troisième et dernière phase (3), le nouveau départ.
Le voyage de la remise en question
Et pour finir, l’hiver dernier j’ai eu l’opportunité de partir un mois en Argentine. Tout d’abord je voulais passer les fêtes en famille. Par la suite, j’ai continué mon voyage seule. Alors oui, mon travail me permet de faire un voyage par an environ, mais est-ce que pendant ces voyages j’étais pleinement heureuse ? Et non toujours pas !
Quand tu en viens à te dire que peu importe ce qu’il t’arrive, que tu vives des choses de dingues ou non, tu n’es pas pleinement satisfaite, c’est qu’il y a vraiment un frein dans ta vie. Et quand je parle de frein, j’avais carrément l’impression d’un boulet accroché au pied qui m’empêchait de m’envoler !
Mais il se trouve que pendant ce voyage, j’étais souvent seule, en mode aventure… Et le fait d’avoir des moments seule m’a permis de beaucoup réfléchir sur moi-même et sur la vie. J’étais alors décidée, c’était LE moment, mon moment. Le moment de ma vie où j’écoute enfin mes désirs et que j’amorce un changement, un vrai !
Conclusion
Au final, entre le livre, le voyage qui m’a permis de me recentrer sur moi, les séances de psychologie, j’ai enfin réussi à prendre mon courage à deux mains, et donc… Vous l’aurez compris j’ai entamé ma reconversion. Certes , je n’ai pas tapé du poing sur la table en posant ma démission car j’ai besoin d’une certaine stabilité pour me sentir bien. Par contre, je me suis lancée dans une formation à distance avec l’EDAA. Si je n’avais pas profité de cette impulsion typique des vacances, où on remet tout en cause, je n’aurai surement jamais démarré.
Si vous vous reconnaissez dans ce que j’ai écrit, sachez que vous êtes capable de changer de vie. Vous méritez ne serait-ce que d’essayer de changer ce qui ne vous convient pas. Il n’y a pas d’obligations de réussite. Et pour être tout à fait honnête, je n’ai rien de plus extraordinaire que vous, donc si j’ai trouvé la ressource nécessaire, en moi même, pour tenter une reconversion, vous le pouvez aussi.
Je termine mon premier article sur un dernier petit mot.
Je vous envoie tout mon amour et mes encouragements si vous faites partie de ceux qui veulent changer de vie et qui ont besoin d’un coup de pouce.
Si toi aussi tu es intéressé(e) pour te reconvertir en décoration d’intérieur, je t’invite à lire cet article ou celui-ci
Oh merci tu es adorable !! C’est encourageant de se sentir soutenue. Tu peux être fière de toi également, saches le !!!
Ahlala ! Je comprends ce que tu ressens, tout en étant pas tout à fait dans la même situation que toi mais, j’admire tellement ce que tu fais ! BRAVO ! Se remettre en question, se bouger pour changer les choses ! C’est génial ! 😀 A toi et à ta motivation : continuez ainsi, ça ne peut que donner des choses magnifiques !!
Merci @AnneSo, tes mots me touchent toujours autant. Le chemin de la reconversion est long mais on est dessus et c’est tout ce qui compte ! Bonne continuation 😀
Coucou ma belle
Super site et ton article reflète parfaitement ce que beaucoup ressentent je pense moi la première
On a tous des parcours différents comme toi je ne m’épanouir pas dans mon emploi mais c’est ma source de revenus actuellement donc il faut s’accrocher et comme toi j’avais l’impression de me traîner un boulet tout le temps
Le seule différence c’est le déclic un jour je me suis réveillée en me disant je donne tout mon temps à mon fils, j’ai accompagné et soutenu mon mari pendant toutes ses formations, je sortait du boulot à 16h aller chercher mon fils à l’école rentrée faisait les devoirs préparer à manger sortir le chien laver ranger mais moi dans tout ça à quel moment je prenais du temps pour moi ou juste penser à moi
Donc merci d’écrire tout haut se que beaucoup ressentent tout bas